_ Fetish-SM-Art
LE FETISH-SM -ART
Un aspect souvent négligé ou ignoré du fétichisme concerne l’approche esthétique de la sexualité, autrement dit l’érotisme, la sexualité vécue en tant que geste artistique au-delà de la simple satisfaction d’un instinct. Cette sublimation d’une pulsion biologique se retrouve dans d’autres aspects de la civilisation ou se rencontrent biologie et culture, comme par exemple la gastronomie.
En partant de ce point de vue, le fétichisme en Art ne serait pas une perversion comme prétendent les différentes écoles psychanalytiques, mais un geste esthétique, artistique, visant à ennoblir une pulsion biologique et à enrichir la relation sexuelle en la sublimant au niveau d’une œuvre d’art. Pour appuyer cette théorie se trouve l’immense majorité d’artistes adeptes du fétichisme, qui est entre autres, une passion de gens cultivés, au même titre que la gastronomie.
Le Fétish-Sm-Art fait partie du Fétichisme en Art. Courant underground de l’art, lié au fétichisme. Né principalement dans le dessin et la bande dessinée des années 50 aux États-Unis avec notamment les dessinateurs John Willie et Eric Stanton (auteur de la célèbre bande dessinée Gwendoline, version moderne de la Justine du Marquis de Sade), le fetish-SM art mêle imagerie sadomasochiste et fétichiste, en les mettant au même rang.
Construit sur la scénarisation de scènes parfois violentes, ce courant artistique travaille, par le décalage (pin-up trash dans un environnement chic ou bien top-model dans des environnements sordides, par exemple) et la distanciation à mettre en relief la forme purement imaginaire de la scène. C’est dans ce cadre-là que les vêtements fetish de haut niveau, le maquillage, les éclairages très construits et les décors surprenants prennent tout leur sens, puisqu’ils servent à ce décalage.
Il s’incarne depuis le début des années 1990 principalement dans la photographie et l’illustration, principalement en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et au Japon.
Dans l’hexagone, ce courant est principalement représenté par quatre photographes : Ludovic Goubet, Manuel Urquizar, Nath-Sakura et Eric Martin. D’autre part, les principaux illustrateurs sont: Xavier Duvet et Hector Domiane.