Fétichisme (suite)
B – ART
Le fétichisme en art: on parle aussi, plus couramment de « Fetish ». Sa forme classique a pour effet de substituer l’érotisme du corps, qui devient un élément secondaire de la mise en scène, par celui des objets, et principalement des vêtements ou des chaussures et les talons aiguilles. Les matières jouent un rôle important, avec notamment le cuir, le latex et les matières vinyles.
Le fétichisme en art (principalement en photographie, design, cinéma et illustration, plus tard dans la mode), désigne un mouvement né au cours de l’entre-deux-guerres aux États-Unis et dont l’un des pères est John Willie, auteur de comics (Adventures of Sweet Gwendoline notamment) aux côtés de Stanton, Eneg et Jim.
Aux Etats-Unis le mouvement du Fétichisme en Art a été principalement porté ensuite par Bettie Page dans les années 50 puis par Helmut Newton à partir des années 70-80 et Richard Kern, Olivia De Berardinis, Hajime Sorayama au milieu des années 1980, puis Ricky Carralero et Jamie Cordell.
En Europe, le mouvement plus récent s’est divisé en trois écoles :
_ Le Fetish Art, de Robert Chouraqui, Ludovic Goubet, Hubert De Lartigue où le corps joue un rôle de mise en lumière et de mise en évidence des tenues ;
_ Le Fashion Fetish, de Christophe Mourthé, Peter Czernich , Julien Reynaud (Anticmos), Marcus Gray ou Carlos Diez où l’imagerie fetichiste tente de gagner ;
_ Le Fetish-SM Art de Francis Loup, Manuel Urquizar, Nath-Sakura et Eric Martin où les imageries fetichistes et sadomasochistes se rejoignent.
Dans la mode, le mouvement fétish a pris aussi, au cours des années 90-2000 de l’essor dans le milieu de la haute couture, avec notamment la collection automne-hiver 2003 de la maison Dior qui a fait appel à House of Harlot, couturier fetish anglais, pour intégrer des éléments en latex dans les défilés.
Les archétypes les plus populaires dans la mode fétichiste sont :
L’uniforme : maître(sse) d’école, infirmier(ière), soubrette, cavalier(ière) et tous corps d’armée.
L’accessoire vestimentaire: accessoire en vinyle/latex, corset, chaussures plat formes à talons aiguilles, cuissardes, bas résilles, tour du cou montant, maroquinerie incrustée rivets en pointe et autres…
Le mouvement gothique représente également une expression fétichiste à part entière. La mode gothique s’inspire d’une interprétation romantique du médiéval qui rappelle les univers des jeux de rôle « medieval fantastic » et dans un style qui revisite l’enfance, la « Gothic Lolita » et le «Gothic Manga».
C – LES SOIREES FETICHISTES
Le fétichisme est dans l’air du temps. Suite à la création en Grande-Bretagne (Rubber Ball et Torture Garden), aux Pays-Bas (EuroPerve et Wasteland), en Belgique (Fetish Projet et Fetish Assembly) et en France (Nuit Elastique, Nuit Dèmonia, Alien Nation , Zinella , FetishInParis , Pervarty, les soirées de LaLawrence, Révolution Fetish…), des soirées spécifiquement fétichistes font salles combles et attirent de plus en plus de Marquis(es) du samedi soir …