Poème libertin exprimant l’esprit de l’échangisme et du candaulisme :

 

Si tu peux voir ta femme, ou ton mari s’offrir
Sans être jaloux(se), sans devoir pâlir
Et être spectateur pour voir ton partenaire
Se donner tout entier, sans parler d’adultère.
Si tu peux tout permettre, dans les fêtes charnelles
Si tu peux accepter et sans mot laisser faire
En trouvant ton plaisir dans l’extase de l’autre
Sans peur qu’un autre amour ailleurs ne te l’emporte.

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Murmurées par un(e) autre au secret de l’alcôve
Et de voir, devant toi, s’unir leur bouche folle
Ou un(e) autre oser, ce que jamais tu n’oses.
Si tu peux rester digne, même dans le vulgaire
Et lui faire l’amour par un(e) intermédiaire
Pour le faire toi-même à un autre corps
Sans altérer, ensuite, au foyer, vos rapports.

Si tu sais qu’il (elle) est tien(ne), sous les assauts d’un(e) autre
Et qu’il(elle) te sait à lui (elle), au bras d’un(e) étranger(e)
Que son coeur t’appartient, et qu’il(elle) te voue son âme
Que tu honores un(e) autre mais qu’il(elle) reste ton mari ou ta femme.
Si tu sais oublier, lorsque le jour revient
Pour redevenir couple, et ensemble être bien
Heureux d’avoir donné à l’autre d’autres rêves
En s’aimant tout autant lorsque le jour se lève.

Si tu peux rencontrer de nouvelles conquêtes
Et partager ensemble les frissons et les cris
Si tu sais séparer joies du coeur et du sexe
Et prendre conne un jeu ces ivresses et folies.
Si tu sais lui offrir d’autres mains d’autres corps
Et en sortir unis et en sortir plus forts
Si tu sais partager sans aucun sacrifice.

Vous pourrez être alors un vrai couple échangiste.

Damoclès

 ←  Page précédente